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Épilogue d'un blog

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41X7ezsOIGL._SX343_BO1,204,203,200_.jpgChers amis, depuis quinze ans je tiens ce blog et la Tribune de Genève a décidé d'arrêter ses blogs, comme la plupart des journaux et magazines. J'y ai été invité comme animateur culturel en France voisine, à une époque où je publiais régulièrement des articles dans la presse de Haute-Savoie, notamment Le Messager et L'Essor savoyard. Un jour la chronique littéraire que j'y tenais s'est arrêtée aussi, et je me suis rabattu sur ce blog, tout en cherchant à faire fructifier ce que j'avais publié sur papier. J'en ai fait trois livres, Muses contemporaines de Savoie (2010), La Littérature du duché de Savoie (2013) et Écrivains en pays de Savoie (2012). Poursuivant sur ma lancée, j'ai également fourni un mémoire sur les châteaux de Haute-Savoie dans la littérature à l'intention du Conseil départemental de Haute-Savoie, qui, par l'intermédiaire de son pôle culturel, organisait une exposition sur la question au château de Clermont, près de Rumilly. Enfin, j'ai effectué une thèse de doctorat sur la littérature romantique savoyarde à l'université de Savoie, soutenue en 2018, et réédité plusieurs anciens textes savoyards avec notes et préfaces. Grâce à la thèse de doctorat, j'ai pu passer l'agrégation externe spéciale de lettres modernes, et ai été admis: mais mes meilleures notes ne concernaient pas la Savoie, elles concernaient d'abord le conte de fées français, Charles Perrault et Mme d'Aulnoy (16 sur 20 à la dissertation), la grammaire médiévale et moderne (14,5 sur 20), et enfin la poésie comparée de Pablo Neruda, Elisabeth Browning et Pier Paolo Pasoloni (12 sur 20). Ce sont trois domaines que j'ai toujours aimés, et j'ai eu de la chance, notamment pour le conte de fées français, qui m'avait passionné dès le début de l'année de préparation, à l'université de Toulouse.

Car aussi, tout en lui restant fidèle, je me suis progressivement détaché de la Savoie, finissant même par déménager, et cela s'est vu dans le blog. J'ai traité finalement toute sorte de sujets, même si l'excellent Jean-François Mabut, à qui je serai éternellement reconnaissant de tout son soutien et de tous ses bienfaits, continuait à m'encourager à évoquer surtout la Savoie, et à montrer comment mon blog m'a permis de devenir docteur en littérature. Voire agrégé. De fait, j'ai bien pu établir des liens entre Charles 1000x1200_Statue_Saint-Francois_de_Sales-C.jpgPerrault et François de Sales, à la suite d'un professeur d'université appelé Yvan Loskoutoff, dont je dois néanmoins dire qu'il n'est pas le plus cité des critiques, dans le domaine; c'est dommage, je pense qu'il a vu quelque chose de fondamental. Mais c'est ainsi, l'université publique préfère la culture profane à la culture religieuse, ce qui n'a rien de laïque, c'est juste une habitude prise par les professeurs fonctionnaires depuis un certain temps. La laïcité, en effet, garantit en principe la liberté de choix, elle ne promeut pas forcément la culture profane. En tout cas c'est la théorie, fondée sur la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Dans les faits, cette théorie a été, je pense, ajoutée justement pour satisfaire à la logique du droit, et le moteur en était différent. Mais je ne m'attarderai pas sur la question.

En tout cas j'espère qu'on a vu que j'aimais toute sorte de sujets, que j'embrassais le plus possible les différents pans de la culture, toutes catégories, époques, et lieux confondus. Tout me passionne et m'intéresse, et la Savoie était à portée de main et je me suis enfoncé avec bonheur dans sa sphère culturelle propre, parce qu'on y découvrait mille choses passionnantes. Mais je sais bien qu'il en va de même de beaucoup d'autres choses, et c'est peut-être Charles Perrault et le conte de fées français qui m'ont le plus porté à m'investir dans la littérature universitaire. Même ma thèse ne l'avait pas fait à ce point, puisque l'université n'évoque presque jamais la littérature savoyarde. Pour intégrer cette littérature spécialisée, j'avais dû parler davantage de Joseph de Maistre, dont elle a un peu plus parlé que des autres.

Vous me retrouverez, si vous le désirez, sur mon blog de chercheur, acquis grâce à ma thèse: les thèmes y sont surtout littéraires et liés à la littérature académique, mais pas toujours. Et pour les autres sortes de publications dont je me suis rendu ici l'auteur, je prévois des livres à venir. Je vous souhaite à tous bonne chance, de belles nouvelles aventures, et réitère l'expression de ma reconnaissance à toute l'équipe de la Tribune de Genève, Jean-François Mabut en tête. 


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